Pierre Morsa

ce bon vieux blog

Réflexions de comptoir

Women : une série de kakemonos célébrant les femmes qui changent le monde

Il y a quelques temps j’ai réalisé cette série de kakemonos sur les femmes qui ont changé le monde. Chaque image est libre de droits et je mets les versions haute résolution à disposition. Vous pouvez les utiliser comme vous voulez.

Le format d’impression recommandé est de 80 cm x 200 cm, l’espace colorimétrique pour impression est FOGRA 39 et chaque image inclut un fond perdu d'1 mm sur chaque côté.

Vous pouvez les télécharger en cliquant sur ce lien.

Marie Curie: Dans La Vie Rien N’est À Craindre, Tout Est À Comprendre.

Marie Curie

Marguerite Duras: La Passion Reste En Suspens Dans Le Monde, Prête À Traverser Les Gens Qui Veulent Bien Se Laisser Traverser Par Elle.

Marguerite Duras

Amelia Earhart: Adventure Is Worthwile In Itself.

Amelia Earhart

Katherine Johnson: Everything Was So New. The Whole Idea Of Going Into Space Was New And Daring. There Were No Textbooks, So We Had To Write Them.

Katherine Johnson

Hedy Lamarr: All Creative People Want To Do The Unexpected.

Hedy Lamarr

Michelle Obama: Success Isn’t About How Much Money You Make, It’s About The Difference You Make In People’s Lives.

Michelle Obama

Gertrude Stein: One Must Dare To Be Happy

Gertrude Stein

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Macry McMacroface

On me demande souvent à quoi sert Keyboard Maestro, ce programme qui permet de créer des macros, des séries d’actions automatisées sur Mac. Ma réponse est toujours la même : à plein de choses. Des choses utiles, et des choses indispensablement utiles. Aujourd’hui, je vous présente ma macro la plus importante, mon chef d’œuvre : Macry McMacroface.

Que fait-elle ? Vous tapez un mot dans TextEdit ou dans Mail. Ensuite vous déclenchez la macro en appuyant sur ctrl-espace. Et là, le mot va automatiquement être remplacé par son équivalent « moty mcmotface ». Par exemple, vous tapez toto dans TextEdit, vous appuyez sur ctrl-espace, et « toto » devient « toty mctotoface ». Magie de l’informatique. Puissance du Cloud. Intelligence de l’intelligence artificielle. Blockchain (et là j’ai dit Blockchain, pas besoin d’en rajouter, tout le monde a compris que c’était innovant).

Vous pouvez télécharger la macro en cliquant sur ce lien. Pour l’utiliser il faut avoir l’application Keyboard Maestro.

Je crois n’avoir jamais créé une macro plus utile que celle-ci. Par exemple, je m’en sers tout le temps lorsque je nomme mes calques dans Affinity Designer. Plutôt que d’avoir un calque nommé bêtement « logo », par l’appui sur ctrl-espace, celui-ci devient le merveilleux calque « logy mclogoface ».

Pour le futur, je développe une macro qui remplace toutes les voyelles par des o pour apprendre à parler Ch’ti. Pour l’instant je suis bloqué, car j’ai testé avec « toto », mais le mot n’a pas l’air de changer.

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Le système ABC de gestion des tâches

Vous connaissez peut-être déjà le système de Benjamin Franklin qui consiste à classer les tâches en important/pas important et urgent/pas urgent. C’est bien, mais dans la réalité on se retrouve souvent coincé à ne faire que ce qui est urgent, que cela soit important ou non. Pour remédier à cela, il existe le système ABC. Je l’utilise mais sous une version différente de la version standard. Ma version est la suivante :

  • A est une tâche importante sur un projet à long terme. J’en ai une et une seule par jour.
  • B sont des tâches importantes et urgentes.
  • C sont les autres tâches disponibles.

Dans le système ABC standard, la tâche A est une tâche importante et urgente. Cependant, cela pose un problème. La nature humaine étant ce qu’elle est, cela signifie que les projets importants mais non urgents, les projets à long terme, sont toujours remis au lendemain et n’avancent jamais. C’est pourquoi je choisis ma tâche A comme étant une tâche importante à long terme.

Je commence la journée de travail par la tâche A, avant tout autre chose, avant de faire la revue journalière, avant de regarder mes emails. Je sais déjà quelle est cette tâche, car je l’ai identifiée la veille. Je la réalise tôt, avant que la journée de travail normale ne démarre. J’alloue un temps maximum à passer sur cette tâche. Puisque ce n’est pas urgent, je n’ai en effet pas besoin de terminer cette tâche, ce qui est important c’est de travailler dessus régulièrement.

Ensuite, je fais une pause et j’ouvre la journée. Je fais la revue journalière des tâches. Je réponds aux emails, etc. J’en profite également pour identifier une à deux tâches B sur lesquelles je vais travailler juste après. Ces tâches B sont urgentes et importantes. Ce sont typiquement les tâches à réaliser pour mes clients. Puis je fais les tâches B, jusqu’à ce qu’elles soient terminées ou jusqu’à ce qu’il ne reste plus de temps.

Finalement, s’il me reste du temps, je fais les tâches C, des tâches à faire mais pas en priorité, par exemple vérifier les comptes, envoyer les factures, etc.

Ce système ne fonctionne que si on commence sa journée tôt ; en effet, la tâche A ne peut être faite sereinement qu’en dehors de toute interruption, ce qui n’est possible qu’en dehors des heures de bureau normales. Dès que l’on commence à recevoir des appels téléphoniques ou des messages sur Slack, notre attention nous tourne automatiquement vers ce qui est urgent et nous pousse à abandonner la tâche A. Il est aussi beaucoup plus facile à mettre en place lorsqu’on peut réserver des blocs de temps pour les tâches B sans interruption.

Pour finir, il faut rester flexible. En cas de pic de tâches B, les tâches importantes et urgentes, il ne faut pas hésiter à laisser tomber la tâche A et à faire les tâches B en priorité. Cependant, cela doit rester exceptionnel, si cette situation se répète trop souvent, cela signifie qu’il y a un problème de fond à régler.

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Le cynisme totalitaire du gouvernement face à l’affaire Griveaux

Je ne vais pas commenter l’actualité sur l’affaire Griveaux. D’une part parce que quoi que je dise, ce sera mal interprété, d’autre part parce que je m’en tamponne le coquillard, et aussi parce que le monde entier se fiche de mon avis. Mais voilà, il y a quelque chose qui me dérange sur ce qui se passe en coulisses.

Tout d’abord, un peu de réalisme. Le dévoilement de la vie privée a depuis toujours été utilisé comme arme politique pour affaiblir la position de ses adversaires… Imaginer que cela ne puisse pas être utilisé comme arme contre vous, c’est faire preuve d’une grande naïveté pour quelqu’un qui fait de la politique. Griveaux n’est qu’un épisode sordide de plus dans le paysage pas bien reluisant de ce milieu qui se veut défenseur de l’ordre et de la morale.

Le premier truc qui me choque, c’est l’abîme qui sépare le citoyen ordinaire de l’homme politique. Je ressens un profond malaise lorsque je vois toute la classe politique se mobiliser uniquement parce que les faits touchent l’un des leurs. Et puis il y a le deuxième truc. C’est le cynisme inouï dont fait preuve le gouvernement en n’hésitant pas un seul instant à instrumentaliser ce scandale pour servir ses intérêts. Voici donc un petit exposé de comment on transforme des faits en « éléments de langage, » ces messages si chers à nos personnalités politiques pour manipuler l’opinion publique.

Anonymat :

  • Message politique : l’anonymat sur internet est le problème. Il faut voter pour la loi Avia, supprimer le chiffrement de bout en bout et renforcer la surveillance !
  • Réalité : on sait, depuis le début, qui a posté le contenu et comment il l’a obtenu. L’anonymat n’est absolument pas le problème. En fait, si Griveaux avait eu un sou de jugeote il se serait arrangé pour rester anonyme, et on n’aurait pas su que c’était son zob. Je répète parce que c’est vraiment important : un zob anonyme ne peut porter préjudice à son propriétaire. Grigri, il aurait été protégé s’il était resté anonyme.
  • Raison cachée : ça fait longtemps que les gouvernements souhaitent détruire l’anonymat pour pouvoir suivre à la trace les individus sur internet, exactement l’opposé de la protection de la vie privée.

Vie privée :

  • Message politique : le respect de la vie privée est primordial. Il faut voter pour la loi Avia, supprimer le chiffrement de bout en bout et renforcer la surveillance !
  • Réalité : la meilleure façon de garantir le respect de la vie privée, c’est d’utiliser le chiffrage de bout en bout pour protéger ses contenus. Point. Les politiques qui disent le contraire sont soit des incompétents, soit des menteurs.
  • Raison cachée : les gouvernements aimeraient beaucoup avoir accès à toute votre vie privée de citoyen non privilégié. S’il vous plaît, laissez-nous renforcer la surveillance et ne chiffrez pas vos communications.

Censure :

  • Message politique : aujourd’hui on peut poster n’importe quoi sur internet. Il faut voter pour la loi Avia, supprimer le chiffrement de bout en bout et renforcer la surveillance !
  • Réalité : oui, c’est vrai, il y a beaucoup de contenu illicite ou moralement inacceptable sur internet, et ceux-ci doivent être supprimés. Internet est le reflet de l’humanité, infiniment complexe et imparfait. Mais se servir du pire pour justifier une censure digne d’un état totalitaire, c’est semer les graines qui mènent à la dictature. Le pouvoir accordé aux personnes qui suppriment les contenus est énorme et doit faire l’objet d’un contrôle.
  • Raison cachée : un gouvernement veut, par nature, renforcer le contrôle sur ses citoyens. Mais c’est plus facile à faire passer avec une bonne excuse.

Bref, si je n’ai rien à dire sur l’affaire Griveaux, je trouve honteuse la façon dont l’affaire est détournée pour servir l’agenda politique du gouvernement. Et si vous voulez voir comment réagit un vrai badass, regardez comment Jeff Bezos a fait face à un scandale similaire.

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Mon point de vue sur macOS Catalina sans jamais l’avoir essayé

Ah, macOS, à chaque version, c’est la même chose : une litanie de critiques comme quoi la version précédente était mieux. Alors, c’est vrai, de version en version, il peut y avoir des régressions. Et oui, c’est vrai, je n’ai pas encore essayé macOS Catalina. Et oui, déjà sur Mojave, les dialogues de sécurité supplémentaires me cassent les pieds. Mais en tant que vieux con Mac User, je me suis demandé comment tout avait évolué depuis le début de macOS et son ancêtre Mac OS.

Les années 80 et les systèmes 6 et 7 : aucune comparaison possible. Ces systèmes étaient de véritables antiquités par rapport au macOS d’aujourd’hui. Il était fréquent de devoir redémarrer le Mac plusieurs fois par jour, voire plusieurs fois par heure ! Le multitâche était coopératif, autrement dit il fallait compter sur le bon vouloir de chaque application pour qu’elles partagent harmonieusement la puissance bien limitée des processeurs de l’époque. Autant dire que comme dans la vraie vie il suffisait d’une seule application non coopérative et c’était fichu. Rien n’était protégé, n’importe quel processus pouvait écrire ce qu’il voulait n’importe où en mémoire. C’était rigolo pour faire des trucs un peu idiots, mais vraiment pas robuste. On l’oublie peut-être, mais ce qui a vraiment mis le Mac en difficulté à l’époque de Windows 95 et Windows XP, c’est que ces deux systèmes étaient bien meilleurs que Mac OS.

La fin des années 90 et les systèmes 8 et 9 : le Mac est resté bloqué pendant une éternité sur l’infâme système 7 et ses pénibles bugs. À son retour, une des priorités de Steve Jobs a été d’au moins stabiliser les choses. Mac OS 8 était une vraie amélioration par rapport au système 7, du point de vue de la robustesse, et un peu du point de vue de l’ergonomie. Le système 9 était plus là pour justifier l’utilisation du 10 pour la nouvelle génération…

Vient ensuite Mac OS X. Changement radical puisque la base technologique est radicalement différente et héritée de NextStep, le système d’exploitation de NeXT basé sur Unix. La première version 10.0 est à peine utilisable, et avec zéro application utile. Suivent alors quelques versions avec de vraies améliorations et un joli melting pot d’Applications Carbon, Cocoa et vieilles applications tournant dans une machine virtuelle. Bonjour la performance, surtout qu’on est encore sur les processeurs PowerPC deux fois plus rapides qu’Intel dans les pubs, mais complètement dépassés dans la réalité. Ce n’est que plusieurs versions plus tard, vers Tiger, alias Mac OS 10.4, que le système 10 devient réellement utilisable et que les applications natives Mac OS X commencent à en rendre l’utilisation vraiment intéressante.

Arrivent ensuite Mac OS X Leopard, puis la version de Mac OS X qui va devenir un peu mythique : Mac OS X Snow Leopard. Aujourd’hui encore vous entendez des personnes dire que Snow Leopard était la version la plus robuste. Bien sûr ce n’est pas tout à fait vrai. Snow Leopard avait des problèmes, mais il avait une différence de taille par rapport à aujourd’hui : it fucking worked. Ce que je veux dire par là, c’est que pratiquement toutes les fonctionnalités du système fonctionnaient correctement, sans bug bloquant, ce qui donnait une impression de fini et de fiabilité indéniables.

Comparez cela par rapport à l’ère Lion — Catalina. Dans l’ensemble, les dernières versions fonctionnent correctement. Le système est fiable. Mais il y a des tas de fonctionnalités qui ne fonctionnent pas aussi bien qu’elles le devraient. Quelques exemples :

  • Lorsque je fais un glisser-déposer d’un fichier dans le fucking Finder, il arrive qu’il reste une image gelée à l’écran du fichier en train d’être déplacé.
  • Il arrive que certains processus se multiplient comme des petits pains sans raison apparente, en particulier ceux liés à Spotlight.
  • De nombreuses fonctionnalités avancées, comme l’implémentation d’AppleScript dans des applications comme Calendar ou Mail, ne fonctionnent que partiellement.

À ce manque de finition vient s’ajouter un autre fait : les fonctionnalités de certaines parties du système et de certaines applications ont non seulement cessé d’évolué, elles ont carrément régressé. Il suffit de prendre Keynote et Pages. Lors du projet d’uniformisation de ces applications avec les versions iOS, ce ne sont pas les versions iOS qui se sont améliorées pour se mettre à niveau avec les applications Mac. C’est l’inverse. Ce sont les versions Mac qui ont été « dégradées » pour se mettre à niveau avec les versions iOS. De plus l’interface des nouvelles versions sur macOS ne respecte même pas les principes d’interface utilisateur d’Apple.

C’est le paradoxe : bien que macOS soit très stable et que les améliorations sous le capot soient réelles (modernisation du système de fichiers, meilleure sécurité, etc.), le niveau de qualité perçu est quant à lui moins bon. Quant à l’interface, elle continue d’évoluer, mais à une lenteur désespérante ; en dehors de quelques retouches, elle n’a subi pratiquement aucune amélioration notable d’ergonomie depuis plusieurs années.

Mon rêve, ce serait qu’Apple reprenne enfin les choses en main et se dote d’une vraie vision pour le futur de macOS. Par exemple je ne suis pas désespérément attaché à AppleScript, c’est un langage assez pourri, mais pour le supprimer, il faut d’abord offrir une meilleure alternative. Swift, Python, JavaScript non pas JavaScript, je m’en fiche, tant que l’alternative est au moins aussi puissante que ce qui existe aujourd’hui. Allez, on y croit.

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