Pierre Morsa

ce bon vieux blog

Réflexions de comptoir

La Muskute, unité de productivité ultime ?

Je ne sais pas si vous vous souvenez de la méthode de productivité d’Elon Musk. En résumé, il dit qu’il :

  • fait des journées de 20 heures de travail, sans s’arrêter pour manger
  • et qu’il divise tout son temps en intervalles de 5 minutes, chacun dédié à une tâche. Nous appellerons cet intervalle de temps standard une « Muskute ».

Bien. Cool, mec. Faisons un petit calcul. Il y a 12 créneaux de 5 minutes par heure. Dans une journée de 20 heures, cela fait donc 240 Muskutes. J’imagine qu’Elon doit de temps en temps faire pipi et d’autres trucs du genre. J’enlève donc 40 créneaux de 5 minutes (oui je prévois un nombre de pipis assez large). Il reste donc 200 Muskutes productives.

Réfléchissons 5 minutes, soit exactement une Muskute. Est-ce que vous imaginez le temps qu’il faut pour planifier 200 créneaux dans une journée ? Est-ce que vous imaginez l’effort permanent qu’il faut faire pour changer de sujet toutes les 5 minutes ? Est-ce que vous croyez vraiment qu’Elon Musk a divisé le temps qu’il a passé à réfléchir à l’hyperloop en créneaux de 5 minutes ? Ça n’a aucun sens. Soyons sérieux une Muskute, en pratique planifier toute sa journée en Muskutes est non seulement impossible, c’est même complètement idiot.

La morale générale ? Lorsque quelqu’un vous présente son système de productivité, il le fait souvent en l’idéalisant lui-même. La réalité est très souvent beaucoup plus contrastée. Donc, ne vous en faites pas si votre système n’est pas parfait, ou si vous n’avez pas réussi à adopter la Muskute comme unité de travail. Vous n’êtes pas le seul. À vrai dire, c’est même le cas de tout le monde.

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Utilisez une carte de visite pour allumer le courant dans votre chambre d’hôtel !

Carte de visite pour allumer lumière dans un hôtel

Beaucoup d’hôtels ont adopté, à raison, le système où il faut insérer la carte qui ouvre la porte de la chambre dans une fente pour avoir de l’électricité. Lorsque la carte est absente, la lumière s’éteint automatiquement. C’est plus écologique, et cela évite de dépenser de l’énergie inutilement.

Cependant, on peut vouloir sortir temporairement de la chambre sans couper l’électricité. Lorsque c’est le cas, j’utilise simplement une carte de visite à la place de la carte magnétique de l’hôtel. Ça marche tout aussi bien.

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MacKamelott Pro à roulettes

J’aime les articles que j’écris qui ont l’air intelligents, et qui sont réellement intelligents. Dans les faits, ils ont souvent l’air intelligents, mais en réalité ils sont cons. Plus rarement, par accident, ils ont l’air cons, mais en réalité ils sont intelligents. Mais l’élite de ce blog, sa fierté, sa palme d’or de la légion d’honneur, ce sont les articles qui ont l’air cons et qui sont réellement cons. C’est ceux que j’apprécie le plus. Ils me remplissent d’orgueil et boostent mon Ego.

Vous l’aurez deviné, l’article d’aujourd’hui rentre dans cette catégorie. On s’accroche, on souffle, on réfléchit maintenant parce qu’après ça risque de ne plus être possible. Voilà, c’est parti.

Mac Kaamelott Pro À Roulettes

Bien sûr les images et une partie des textes restent la propriété de leurs auteurs. J’espère qu’ils ne m’en voudront pas de les avoir utilisés pour cette parodie.

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Mac ARM, Marzipan et Tim le marteau

Bon, c’est quasi certain maintenant que Apple prépare la transition du Mac des processeurs Intel vers ses puces ARM. Personnellement, ça ne m’enthousiasme pas trop.

D’une part, le coup de « mes processeurs sont meilleurs que ceux d’Intel », Apple nous l’a déjà fait plusieurs fois. À vrai dire, depuis toujours. Motorola 68xxx, puis PowerPC. Sur papier, c’était vrai. Dans la vraie vie, les jeux et applications étaient à chaque fois bien plus performants sur PC. Il est vrai que les puces d’Apple ont l’air très performantes, mais je demande d’abord à voir.

D’autre part, la raison numéro 1 pour laquelle je peux utiliser un Mac comme machine unique aujourd’hui, c’est parce que j’ai une machine virtuelle pour faire tourner Windows. Et ça, c’est principalement grâce à la présence d’un processeur Intel.

Enfin, l’utilisation de puces ARM ouvre la voie à la Marzipanisation des apps sur Mac. Encore une fois, non, les apps iOS ne sont pas meilleures que les apps Mac. Non, iOS ne permet pas d’en faire plus que macOS. Certes, les APIs et le socle de développement iOS sont certainement plus modernes que celui de macOS, et jouit d’un bien meilleur taux d’adoption auprès des développeurs. Certes, la mutualisation du code entre les deux plateformes est une bonne chose. Ma crainte, c’est que les Apps Mac se retrouvent limitées par les contraintes d’iOS. Par exemple, sur iOS l’interface est conçue principalement pour les doigts. Si les doigts étaient un outil de peinture aussi merveilleux que ça, Michel-Ange les aurait utilisés pour peindre la chapelle Sixtine. Mais il a quand même utilisé des pinceaux. Si les doigts étaient un outil de pointage aussi merveilleux que ça, le Mac les aurait adoptés depuis longtemps. Mais il continue d’utiliser une souris (ou un trackpad) pour cliquer.

La Marzipanification des apps macOS risque bien plus de les dégrader que de les améliorer. Si vous ne me croyez pas, regardez déjà ce qui se passe avec les apps Electron. Construites pour fonctionner sur le plus grand nombre de plateformes possibles, elles sont obligées de s’adapter au plus petit dénominateur commun : la plateforme avec le plus petit écran, le smartphone, et l’outil de pointage le moins précis, le doigt. Résultat : aucune app Electron ne tire réellement parti des capacités des apps Mac natives. Leur interface a une densité d’information ridiculement faible. Toute action demande de faire plusieurs clics qui seraient inutiles dans une app Mac native.

Il reste le scénario où Apple ajouterait une couche pour permettre à une app Marzipan de bénéficier des avantages de l’interface de macOS. Mais c’est très très improbable, et cela n’aurait de toute façon que peu de chances d’être adopté par les développeurs.

Au final, je reste persuadé que Tim Cook n’a jamais vraiment compris l’esprit du Mac. Il n’a jamais compris ce qui en faisait sa force et sa spécificité, et comment il pouvait en tirer avantage. Il est comme un marteau qui voit tout comme un clou, et ne comprend pas la subtilité du fonctionnement d’une vis.

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Combien de pommes vaut un sac Louis Vuitton ?

Combien de pommes vaut un sac Louis Vuitton ? Cette question n’a aucun sens. Ces deux produits sont totalement différents. Un est un aliment, la base de ce qui nous permet de vivre. L’autre est un produit de luxe, bien moins pratique qu’un cabas de chez Carrefour et pourtant convoité par des millions de personnes. Cette question n’a aucun sens, et pourtant notre économie, en particulier l’argent, permet d’y apporter une réponse très facilement.

Ce n’est pas parce qu’il est possible de répondre à une question qu’elle a nécessairement du sens.

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