Pierre Morsa

ce bon vieux blog

Réflexions de comptoir

Le problème de l’araignée

Certaines personnes ont une peur bleue des araignées. Dès qu’elles voient une araignée, il faut immédiatement la tuer d’une manière ou d’une autre. Plus rien d’autre n’existe. L’araignée est le problème qu’il faut éradiquer.

Le problème est bien réel : un être vivant est en danger de mort. Cet être vivant, c’est l’araignée qui va se faire écraser.

La peur de l’araignée fait partie de ces peurs instinctives que nous avons en nous. Pourtant, ici en France aucune espèce n’est dangereuse pour l’homme. D’ailleurs ni vous, ni vos proches, n’avez probablement jamais été mordu par une araignée. De fait, même dans les pays où elles sont dangereuses pour l’homme, elles ont plutôt tendance à l’éviter. Car dans ces rencontres la créature la plus en danger ce n’est pas l’homme, mais l’araignée.

Aveuglés par notre peur, nous sommes incapables de juger la situation de manière rationnelle et objective. Et cela peut avoir des conséquences, non seulement pour nous, mais aussi pour notre entourage.

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Ce n’est pas le nombre de slides qui détermine la durée d’une présentation

Une question que l’on me pose souvent est : « combien de slides faut-il pour une présentation de x minutes ? »

Et ma réponse est toujours la même : ce n’est pas le nombre de slides qui détermine la durée d’une présentation. C’est ce que vous dites. Et en fonction de ce que vous allez dire, vous allez déterminer là où vous avez besoin d’éléments visuels pour clarifier ou renforcer vos mots : graphiques, chiffres, schémas, photos, illustrations, etc.

Tout comme un bon film commence par un bon script, une bonne présentation commence par une bonne histoire : une structure claire, un discours simple et mémorable. Ce n’est qu’après que l’on détermine le nombre de slides.

Certains présentateurs peuvent utiliser 50 slides en 10 minutes, d’autres 1 slide en une heure. Car ce n’est pas ce que vous montrez qui va déterminer la durée de la présentation, c’est ce que vous dites. Pour calculer la durée de votre présentation en fonction de votre discours vous pouvez utiliser le truc décrit dans cet article.

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Ma première journée de travail en France

Tiens, la France et la Belgique vont taper dans un ballon ensemble mardi. Alors pour épicer le tout, je vais raconter ma première journée de travail en France en tant que Belge.

À la sortie de l’école, j’avais été embauché à Bruxelles, par un très connu cabinet de conseil américain. Je revenais d’une mission en Allemagne, ma première, qui s’était très bien passée. Cela faisait un petit bout de temps que l’on m’avait dit que j’allais probablement aller travailler sur un projet à Lille.

Un vendredi matin, le téléphone sonne. Un mec hyper énervé me parle :

− Le mec : Il faut absolument que tu viennes aujourd’hui.

– Moi : OK, je vais regarder les horaires de trains.

– Le mec : Non non, il faut que tu viennes tout de suite, va louer une voiture.

– Moi : euh, OK, j’y vais.

Au son de la voix du mec, il me donne l’impression qu’il me reproche de ne pas avoir deviné que je devais être à Lille ce jour-là. Je pars donc chez Avis en quatrième vitesse louer une voiture et je me mets en route pour Lille. Après avoir un peu galéré pour trouver les bureaux du client (à l’époque il n’y avait pas encore de GPS), je me gare et je me présente à l’accueil. Là, je suis accueilli par un groupe de personnes hyper énervées, qui me regardent deux secondes, et me disent « on n’a pas le temps, attends ici ! ».

J’attends. Quelques heures. Jusqu’à quatre heures de l’après-midi. À ce moment je les vois revenir encore plus énervés. Ils me regardent. Je leur demande ce que je peux faire. Ils me répondent : « on n’a pas le temps, on doit reprendre le train pour Paris ! Reviens lundi. » Et ils s’en vont dare-dare, en me laissant là.

Ça, mesdames et messieurs, fut ma première journée de travail avec mes collègues français parisiens d’un certain cabinet de conseil.

Les mois qui suivirent furent encore plus épiques. Mais c’est une autre histoire.

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Une vie « low maintenance »

Cela vous est sûrement déjà arrivé : vous achetez un truc en pensant que cela va vous faire gagner en productivité. Mais petit à petit, vous réalisez que le bénéfice apporté est anéanti par le besoin de maintenance de ce truc. Et que finalement le gain de productivité n’en est pas vraiment un. Pour éviter cela, j’ai une philosophie low maintenance, autrement dit « entretien minimum ».

Un exemple simple : l’email. La plupart des personnes veulent absolument avoir l’email sur tous leurs appareils : leur ordinateur, leur smartphone, leur iPad, etc. Pourtant, chaque appareil doit être configuré. Chaque appareil est une source potentielle de bugs. Chaque appareil doit être maintenu à jour, et chaque mise à jour a le potentiel de casser quelque chose qui fonctionnait bien. Dans mon approche low maintenance, j’ai choisi une solution beaucoup plus simple : je n’utilise l’email que sur mon ordinateur. Il n’est accessible ni sur mon smartphone, ni sur ma tablette. Non seulement je ne perds pas mon temps à consulter mes emails sans arrêt, mais en plus je ne perds pas de temps à maintenir l’email sur mes différents appareils. Cela signifie aussi moins de problèmes, moins de frustrations, et au final un système plus fiable.

J’ai appliqué cette philosophie low maintenance à presque toutes les Apps de mes appareils. Je ne synchronise rien sur mon iPad. Les seules Apps qui se synchronisent entre mon iPhone et mon Mac sont :

  • Contacts, pour avoir les numéros de téléphone à jour.
  • Calendrier, pour pouvoir vérifier mes rendez-vous lorsque je suis en déplacement.
  • Omnifocus, pour avoir ma liste de tâches partout avec moi.

Cette philosophie a d’autres avantages. Ainsi, pas besoin de faire des sauvegardes régulières de mon iPhone et de mon iPad, car ils ne contiennent aucune donnée critique. S’ils tombent en panne ou que je les perds, je peux les remplacer le plus simplement du monde. J’ai par contre pris le temps de mettre au point une stratégie de sauvegarde de mes données critiques sur le Mac. C’est d’ailleurs un des domaines pour lequel je n’ai pas réussi à appliquer une stratégie low maintenance. Mon système utilise toujours plusieurs programmes (Time Machine et Chronosync), plusieurs disques durs et plusieurs services cloud (Dropbox et OneDrive).

Ce blog est également low maintenance. J’ai abandonné Wordpress, qui demandait un entretien permanent, quasi journalier, pour éviter d’être piraté ou de tomber en panne. Au lieu de cela, j’utilise aujourd’hui des pages web statiques, pour lesquelles le risque de sécurité est très faible. Idem pour le site de ma société. J’utilise le temps libéré pour écrire, c’est quand même plus intéressant !

Mon imprimante ? Choisie non pas pour ses performances ou pour ses capacités, mais pour son côté low maintenance. J’ai ainsi laissé tomber ces cochonneries d’imprimante couleur à jet d’encre et j’utilise aujourd’hui une imprimante laser noir et blanc. Non seulement le coût par page est bien inférieur, mais je n’ai plus à subir la frustration de ces cartouches toujours bouchées ou pire, que HP refuse d’utiliser parce qu’elles ont dépassé une soi-disant date de validité. En presque un an, je n’ai dû faire qu’une seule manipulation d’entretien : remplacer la cartouche de toner.

Cette approche low maintenance peut également s’appliquer en dehors de l’univers électronique. Par exemple, les chemises que je porte n’ont pas besoin d’être repassées. Je peux les laver simplement à la machine, les mettre à sécher et le tissu est conçu pour que les plis disparaissent facilement. Même chose pour mes t-shirts.

Il n’y a pas de mystères. Pour pouvoir en faire plus dans la vie, il faut faire des choix. Les solutions que je choisis ne sont pas les plus belles, elles ne sont pas les plus performantes, mais elles ont toutes cet avantage : elles sont low maintenance.

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Utilisez la limite de 40 minutes de Zoom à votre avantage

Depuis quelques mois, nous utilisons Zoom pour réaliser nos vidéoconférences. Cela fonctionne vraiment beaucoup mieux que Skype, en particulier pour les groupes de plusieurs personnes. Seulement voilà, la version gratuite de Zoom limite par défaut les vidéoconférences à 40 minutes maximum. Au-delà de ce délai, la communication est interrompue automatiquement.

Mais si au lieu de considérer cela comme un problème, on considérait cela comme un avantage ? C’est exactement ce que nous faisons : la vidéoconférence dure 40 minutes. Impossible de la faire durer plus longtemps. Cela nous force à nous concentrer sur l’essentiel, réduisant les discussions inutiles et les pertes de temps. Si un sujet n’a pas pu être traité, tant pis, il sera traité une autre fois.

De manière générale, s’imposer une limite « dure » de temps est toujours bénéfique.

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