Pierre Morsa

ce bon vieux blog

Réflexions de comptoir

Utilisez un grand moniteur pour améliorer votre productivité

Il existe un objet qui permet d’augmenter sa productivité, immédiatement, sans effort, et en satisfaisant votre envie d’achat. Cet objet, c’est un grand moniteur. Ou plus exactement, c’est un moniteur qui augmente la résolution utile disponible. La résolution utile, c’est celle qui détermine la quantité d’information utile qui peut être affichée. Comprendre la distinction entre résolution utile et matérielle demande une petite explication, ceci étant parfois très confus.

Distinguer résolution utile et résolution matérielle

L’écran 15 pouces (38 cm de diagonale) de mon MacBook Pro a une résolution matérielle de 2880 x 1800 pixels. La résolution matérielle, c’est le nombre de pixels que l’écran est effectivement capable d’afficher. Cela peut sembler énorme, pourtant sa résolution utile par défaut est de « seulement » 1440 x 900 pixels. Pourquoi ? Parce que chaque élément d’information utilise quatre pixels au lieu d’un pour s’afficher, et ce afin de rendre l’image plus fine. Grâce à cette finesse, on ne voit plus les pixels individuels sur l’écran retina du MacBook Pro, l’image semble plus nette et lisse. Par contre, vous afficherez exactement la même quantité de texte que sur un vieux MacBook Pro 15 pouces non retina ayant une résolution matérielle 1440 x 900 pixels, car la résolution utile est identique : 1440 x 900 pixels1.

Même constat pour les écrans de 24 pouces (60 centimètres). La résolution utile de ces écrans est en général de 1920 x 1080 pixels. En effet, même lorsqu’ils disposent d’une résolution 4K de 3840 x 2160 pixels, celle-ci ne peut pas être utilisée pour quadrupler la résolution utile : chaque élément affiché serait alors beaucoup trop petit. Tout comme sur l’écran du MacBook Pro Retina, cette résolution matérielle supplémentaire est utilisée pour améliorer la qualité d’affichage des informations, et non pour en augmenter la quantité.

À l’inverse certains écrans de 40 pouces (100 cm, 1 mètre de diagonale) ont une résolution matérielle ridicule de 1920 x 1080 pixels. Dans ce cas, malgré un écran d’une taille géante, votre résolution utile sera également de 1920 x 1080 pixels, car elle sera limitée par la faible résolution matérielle.

Quelle résolution utile viser ?

Pour gagner en productivité, il est donc nécessaire d’augmenter en priorité la résolution utile, une résolution retina apportant une qualité d’affichage indéniable, mais n’augmentant pas la quantité d’information utile affichée.

Pour déterminer si un écran externe apportera un gain de résolution utile, voici une liste des résolutions matérielles non retina (on voit les pixels individuels) et retina (chaque pixel utile utilise 4 pixels physiques pour affiner la qualité d’affichage) minimum à viser pour les tailles d’écran les plus courantes.

  • 24 pouces : 1920 x 1080 pixels non retina (Full HD) ou 3840 x 2160 pixels retina (4K)
  • 27 pouces : 2560 x 1440 pixels non retina ou 5120 x 2880 pixels retina (5K)
  • 32 - 34 pouces : 3440 x 1440 pixels (ces écrans sont souvent au format ultra widescreen).
  • 40 pouces ou plus : 3840 x 2160 pixels non retina (4K)

Remarquez comme un écran de 24 pouces retina 4K a le même nombre de pixels physiques qu’un écran de 40 pouces 4K. Ce qui compte ici c’est la différence de taille : un écran de 40 pouces 4K ne sera pas retina : il utilisera chaque pixel pour afficher de l’information utile. Si on faisait la même chose sur un écran 24 pouces 4K, tout serait presque quatre fois plus petit et le texte serait pratiquement illisible.

En conclusion

Pour qu’un moniteur externe apporte un confort supplémentaire par rapport à l’écran intégré d’un ordinateur portable, il faut au minimum que celui-ci ait une diagonale de 24 pouces et une résolution non retina de 1920 x 1080 pixels, ou 3840 x 2160 pixels retina. Personnellement, mon choix est clair : pour gagner en productivité, il vaut mieux choisir un moniteur de 27 pouces avec une résolution utile de 2560 x 1440 pixels qu’un moniteur de 24 pouces avec une résolution retina de 3840 x 2160 pixels, car le moniteur 27 pouces permettra d’afficher plus d’informations.

Essayez de choisir des combinaisons taille - résolution proches de celles données plus haut dans l’article. Évitez les combinaisons bâtardes comme un 20 pouces avec une résolution de 2560 x 1440 pixels : celle-ci est à la fois trop élevée pour être utilisée en résolution utile (les éléments seront trop petits) et trop faible pour être utilisée en résolution retina (les éléments seront trop gros et il n’y aura aucun gain de surface utile).

Enfin n’oubliez pas de vérifier que la carte graphique de votre ordinateur supporte la résolution de votre nouvel écran.


  1. Je sais que ce n’est pas tout à fait vrai, le MacBook Pro Retina 15" pouvant simuler une résolution utile jusqu’à 1920 x 1200 pixels. J’ai cependant ignoré ce cas particulier pour simplifier l’explication. ↩︎

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Désactiver un trackpad en panne sur un MacBook Pro

Mise à jour du 2018-05-02 : le chevalier d’or du Taureau @DandumontP m’a fait remarquer que ce problème peut arriver parce que la batterie interne, située sous le trackpad, commence à gonfler. Dans ce cas il vaut mieux faire remplacer la batterie du Mac.

J’ai un MacBook Pro 15 pouces dont le trackpad est bloqué. Du coup impossible de l’utiliser correctement, l’ordinateur pensant que le bouton de la souris est enfoncé en permanence. Je pourrais le faire réparer, mais il date de 2010 et je n’ai pas trop envie qu’Apple me fasse payer le prix fort pour cette intervention. Heureusement il existe une solution qui consiste à désactiver le trackpad et utiliser une souris externe.

  1. Allez dans le menu Pomme (celui en haut à tout à gauche de la barre des menus) et choisissez Préférences Système…
  2. Choisissez View → Accessibility
  3. Choisissez Mouse & Trackpad
  4. Cochez la case « Ignore built-in trackpad when mouse or wireless trackpad is present ».

Ignorer Le Trackpad Lorsque Souris Branchee

Et voilà, le trackpad défectueux ne bloque plus l’utilisation du Mac !

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Copier-coller une illustration au format vectoriel de Affinity Designer vers PowerPoint

Grande nouvelle : depuis la toute dernière version, PowerPoint 2016 supporte nativement le copier-coller et l’import des images au format SVG. Ça tombe bien, Affinity Designer permet de copier les éléments sélectionnés au format SVG (allez faire un tour dans les préférences d’Affinity Designer, il y a une option à cocher pour cela). Ça, c’est pour la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c’est que le résultat de l’import ne peut pas être modifié librement dans PowerPoint. Autrement dit si vous collez par exemple un cercle au format SVG, vous pourrez en modifier la couleur du trait et du remplissage, mais pas beaucoup plus. C’est déjà mieux que lorsque l’élément copié était collé au format « bitmap », mais malheureusement ce n’est pas encore suffisant.

Heureusement, il existe une solution pour importer des formes complètement éditables d’Affinity Designer vers PowerPoint grâce à… Libre Office. Cette solution est assez tarabiscotée. C’est pourquoi je ne l’utilise que lorsque c’est vraiment nécessaire. Voici comment faire.

  1. Dans Affinity Designer, exportez votre illustration au format SVG.
  2. Créez une présentation vide dans Libre Office.
  3. Utilisez la commande Insert → Image et insérez l’image au format SVG.
  4. Faites un clic droit sur l’image et choisissez « Break ».
  5. Sauvegardez le fichier au format PPTX, le format de fichier de PowerPoint.
  6. Ouvrez le fichier PPTX avec PowerPoint. Et voilà, vous devriez avoir une illustration vectorielle 100% éditable dans PowerPoint !

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Les TED commandements

J’ai retrouvé ce vieux caillou chez moi1. Dessus sont imprimés les TED commandements, 10 règles qui sont données à tous les intervenants qui sont invités. Il existe plusieurs versions de cette pierre. Celle-ci date de 2009. Ces dix conseils sont plus que jamais d’actualité.

Ted Commandments

  1. Tu ne voleras pas de temps. Attention à la colère des intervenants suivants. Respecte l’horloge.
  2. Tu ne vendras pas sur la scène. Ne vends pas ton organisation, ta politique ou ton besoin désespéré de financement.
  3. Tu ne montreras pas ton Ego. Ton beau reflet dans le miroir est bien peu reluisant lorsque tu le montres sur scène.
  4. Tu ne créeras pas de confusion. Oublie l’abstrait. Bannis le jargon. Explique. Donne des exemples !
  5. Tu ne tueras pas PowerPoint. Montre tes images. Économise les mots. Supprime les listes de puces.
  6. Tu éclairciras les idées. Illumine le merveilleux. Simplifie le complexe. Rends le mystérieux visible.
  7. Tu raconteras une histoire. Elles ont relié les êtres humains depuis l’aube des temps.
  8. Tu libèreras l’émotion. L’audience qui rit est celle qui applaudit. Celle qui pleure est celle qui encourage.
  9. Tu montreras tes sentiments. Révèle ta passion, tes espoirs… et tes peurs. Parle de tes échecs autant que de tes réussites.
  10. Tu te prépareras pour l’impact. Un public attentif attend chacun de tes mots. Sois prêt. Répète. C’est ton moment.

À ces notes, j’ajouterai quelques commentaires personnels. Tout d’abord, s’il est vrai qu’atteindre la perfection lors de sa présentation est un idéal qu’il faut viser, il ne faut surtout pas que cela se fasse au détriment de sa personnalité et de son authenticité. Un bon coach vous aidera à vous montrer sous votre meilleur jour sur scène tout en restant vous-même.

Deuxièmement, je dirais qu’il ne faut non seulement pas voler de temps, mais qu’il vaut beaucoup mieux terminer quelques minutes avant le temps maximum que quelques minutes plus tard.

Enfin, de tous les conseils le plus sous-estimé par les personnes qui « ont l’habitude » de parler en public est le facteur préparation. Il n’y a pas de secret. La différence entre faire une « bonne » présentation d’une heure et faire un TEDx inoubliable tient en trois points :

  1. La préparation
  2. La préparation
  3. La préparation

  1. J’avais déjà publié une traduction de ces commandements, mais elle a été perdue lorsque j’ai reconstruit mon blog suite à son piratage il y a quelques années. J’en publie donc une nouvelle. ↩︎

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Utilisez Firefox au lieu de Safari pour tester votre connexion internet sur Mac

Depuis le mois de janvier j’ai la chance d’avoir une connexion internet rapide pour mon home office. Il y avait cependant quelque chose qui me chiffonnait : en dépit d’une connexion Gigabit sur chaque maillon (Ethernet et fibre), lorsque j’exécutais un test de performance avec nperf.com ou speedtest.net les débits descendants (téléchargement) restaient bloqués autour de 250 à 300Mbits.

J’ai d’abord suspecté Orange d’avoir oublié d’activer l’option 1 Gbit. Mais j’ai commencé à me dire qu’il y avait quelque chose de pourri dans mes tests lorsque j’ai essayé de télécharger macOS El Capitan depuis les serveurs d’Apple. Car dans ce cas la vitesse de téléchargement était supérieure à 800 Mb/s, une vitesse proche du maximum réel d’une connexion 1Gbit/s. Plus étrange encore, j’obtenaient des résultats de plus de 500 Mb/s avec… le navigateur Edge dans une machine virtuelle Parallels Windows 10 !

Quelques recherches plus tard, il semble que ce soit Safari qui fausse le test. J’ai donc réessayé avec Firefox, et là miracle, les débits mesurés sont excellents ! Donc si vous devez faire des tests de débit sur Mac, n’utilisez pas Safari, préférez Firefox.

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