Pierre Morsa

ce bon vieux blog

Réflexions de comptoir

Bien s’organiser avec OmniFocus 2

OmniFocus 2 est un outil de gestion des tâches basé sur la méthode GTD, disponible pour Mac, iPad et iPhone. Après avoir essayé différentes solutions, c’est celle-ci qui a retenu mon choix, car c’est la solution la plus complète et la plus puissante, et surtout elle peut être personnalisée avec AppleScript, le langage d’automatisation d’Apple.

Plutôt qu’un test classique, j’ai voulu décrire comment OmniFocus s’en sort dans une utilisation quotidienne pour quelqu’un qui utilise la méthodologie GTD.

Quelques points importants sur OmniFocus 2

Premier point qui peut surprendre, le prix. Aujourd’hui nous sommes habitués à avoir une pléthore d’applications gratuites. Ce n’est pas le cas d’OmniFocus, qui coûte environ 80€ dans sa version Pro. Si vous n’avez pas envie de payer pour une application, celle-ci n’est pas faite pour vous.

Le deuxième point à mentionner d’entrée de jeu, c’est la relative complexité d’OmniFocus 2. Si vous n’êtes pas familier avec la méthode GTD alors les nombreuses fonctionnalités d’OmniFocus 2 ne vous seront probablement pas beaucoup plus utiles qu’une simple liste de tâches classique.

Ces deux points ne sont pas faits pour vous rebuter ? Parfait, alors partons à la découverte de cet outil formidable !

Interface

L’interface d’OmniFocus est similaire sur Mac, iPad et iPhone, même si elle tient compte des particularités de chaque appareil.

OmniFocus Mac iPhone et iPad

Les interfaces, c’est vraiment une question de goût. Des trois c’est la version Mac que je préfère. Je trouve qu’il est plus simple d’accéder aux détails des tâches, et surtout on peut utiliser AppleScript pour l’automatiser. De plus, elle offre plus d’options de personnalisation, par exemple le choix entre un mode compact et fluide.

Depuis la version 2.5 il est de nouveau possible de personnaliser les polices et les couleurs d’OmniFocus Mac avec des thèmes mais il faut avoir le cœur bien accroché ! Cette opération sera cependant simplifiée par l’utilisation du petit outil dédié OmniFocusColors.

Au final les différentes interfaces font le boulot efficacement, et c’est ce qu’on leur demande. Pour le reste de l’article, je vais me focaliser sur la version Mac qui est celle que j’utilise 90% du temps.

Un système pensé pour GTD

Comme déjà mentionné, cela n’a pas beaucoup de sens d’utiliser OmniFocus si vous ne connaissez pas la méthodologie GTD. On y retrouve toutes les étapes du processus GTD classique :

  • Collecter les tâches dans la boîte de réception (Inbox)
  • Organiser par projet
  • Exécuter des tâches par contexte
  • Revoir les projets

Le diable est dans les détails. Même si je trouve qu’OmniFocus est l’application la plus adaptée à la méthodologie GTD, je regrette que le processus ne soit pas plus fluide. Ce que je veux dire par là, c’est que les onglets “Inbox”, “Project”, “Review” sont visibles en permanence ; l’utilisateur a alors tendance à y passer plus de temps que nécessaire, alors qu’ils devraient être utilisés le moins possible. De plus, j’aimerais que l’interface s’adapte plus intelligemment : voir les projets lorsqu’on trie sa boîte de réception, faire disparaître certains éléments lorsqu’ils sont inutiles, etc.

Mais attaquons-nous au principal. Comment est-ce que OmniFocus s’en sort en tant qu’outil GTD ? Revoyons chaque étape du processus.

1. Collecter les tâches dans la boîte de réception

La boîte de réception sert de fourre-tout dans lequel on stocke tous les éléments susceptibles de devenir une tâche. Vous vous rappelez tout d’un coup que vous devez acheter des fleurs pour la fête des mères ? Vous ajoutez une tâche dans la boîte de réception.

OmniFocus offre un raccourci clavier qui permet d’afficher une fenêtre pour saisir une tâche rapidement, sans devoir quitter l’application en cours d’utilisation. Si une tâche vous vient à l’esprit, vous tapez le raccourci, entrez la tâche et fermez la fenêtre. Vous pouvez l’oublier en sachant qu’elle est bien au chaud dans votre boîte de réception et qu’elle sera traitée en temps voulu.

OmniFocus Mac iPhone et iPad

2. Traiter sa boîte de réception

Environ trois fois par jour, je traite toutes les tâches en attente dans ma boîte de réception (le matin en me levant, vers la fin de la matinée et fin d’après midi).

La façon de procéder d’OmniFocus est simple. On clique sur l’onglet “Inbox”, on regarde chaque tâche en suivant le processus de décision GTD : est-ce qu’on peut la faire en moins de deux minutes ? Oui, alors on la fait tout de suite puis on la marque comme complétée. Sinon on lui attribue un projet et un contexte. La tâche va alors automatiquement disparaître de la boîte de réception et aller s’ajouter à la fin de la liste de tâches du projet qui lui a été assigné.

À cet étape du processus, il y a quelque chose qui me chagrine : j’aimerais vraiment n’avoir qu’une seule boîte de réception à traiter, mais j’en ai deux. Celle d’OmniFocus et celle d’Apple Mail. OmniFocus pourrait fusionner sa boîte de réception avec Apple Mail, pour n’avoir à traiter qu’une seule boîte de réception. Heureusement, j’ai mis au point une solution : un AppleScript qui prend les emails reçus dans Apple Mail et les ajoute directement dans la boîte de réception d’OmniFocus, avec un lien vers le mail d’origine. Ces emails ont également un petit drapeau violet dans Mail tant qu’ils restent en tâche ouverte dans OmniFocus.

De manière générale, c’est un des plus gros reproches que je fais à OmniFocus : il est pensé par « fonctionnalités » plus que par « déroulement du processus ». C’est flagrant dans ce cas, car l’idéal serait de voir les tâches dans la boîte de réception, et en dessous la liste des projets, pour pouvoir simplement glisser-déposer les tâches dans le bon projet et au bon endroit. Omni Group, l’éditeur, a promis de remédier à ce problème. En attendant la solution de contournement recommandée est simplement d’ouvrir deux fenêtres, une qui affiche le contenu de la boîte de réception et une qui affiche la liste des projets, et de glisser-déposer les tâches entre les deux.

3. Organiser les projets

L’étape suivante logique, c’est d’organiser les projets. Autrement dit, de prendre les tâches affectées au projet et les organiser dans un ordre d’exécution logique. Dans OmniFocus, les projets et groupes de tâches peuvent être « séquentiels » ou « parallèles ». Dans un projet séquentiel, une tâche doit être complétée avant que la suivante ne soit réalisable. Dans un projet parallèle, toutes les tâches non complétées et affectées à un contexte actif peuvent être exécutées. Si on prend comme exemple la liste de tâches suivantes :

  • Rédiger le document
  • Insérer les images
  • Demander le droit d’utiliser les images

Dans un projet séquentiel, « rédiger le document » devra être complété avant que la tâche « insérer les images » ne devienne disponible. Dans un projet parallèle, on pourra indifféremment commencer par rédiger le document, insérer les images ou demander le droit de les utiliser. Personnellement, partant du principe qu’on ne peut faire qu’une chose à la fois, pratiquement tous mes projets sont séquentiels, et je réserve le mode parallèle à des cas bien précis. Utiliser le mode séquentiel me force aussi à organiser les choses de manière logique avant de commencer à travailler, ce qui plus tard évite de perdre du temps à me demander par quoi commencer puis quoi faire ensuite.

4. Revoir les projets

Régulièrement, il faut revoir ses projets. Même après l’étape d’organisation, il peut être utile de faire une mini-revue, pour être sûr de n’avoir rien oublié. Pour moi, avoir cette certitude d’avoir tout traité est important, car lors de l’étape suivante, l’exécution des tâches, je passe en mode « autopilote » ; je concentre toute mon attention sur l’exécution des tâches sans perdre d’énergie à me demander que faire maintenant ou si ce que je fais est la bonne tâche, car tout cela je m’en suis assuré lors des étapes 1 à 4.

Dans Omnifocus, il est possible de définir une fréquence de revue des projets, de journalière à annuelle. Dans la pratique, mes projets actifs ont une fréquence de revue journalière, mes projets « waiting for » (en attente de) une fréquence de revue hebdomadaire, les projets repoussés à une date ultérieure ont une date de revue à la date à laquelle le projet redevient actif. Omnifocus étant assez « bête » a ce sujet, il est incapable de définir une fréquence de revue lui-même en fonction du statut du projet. De la même manière, il n’est pas assez intelligent pour éviter de définir la prochaine date de revue un week-end. Heureusement, AppleScript à la rescousse, j’ai un script qui modifie la fréquence et la prochaine date de revue des projets en fonction de leur statut ; c’es là la vraie force d’OmniFocus par rapport à tous les concurrents : si une fonctionnalité ne nous convient pas ou n’existe pas, on peut la créer soi-même !

5. Exécuter les tâches « par contexte »

Évidemment, c’est un des piliers de GTD : les tâches se font en fonction du contexte dans lequel on se trouve ; autrement dit, lorsque je suis devant mon Mac seules les tâches que je peux exécuter devant mon Mac vont s’afficher dans le contexte @mac. Si je fais les courses, seules les tâches que je peux exécuter en faisant les courses vont s’afficher. C’est un des principes clés de GTD, qui poursuit toujours le même but : pouvoir exécuter les tâches en mode « autopilote », sans interrompre l’exécution par des prises de décisions inutiles qui font perdre de l’énergie et entraînent un risque de procrastination, style la prochaine tâche est de poster la lettre, ah mais je peux pas, je suis pas au bon endroit, bon, qu’est-ce que je fais après ?

Le système de contexte de GTD a été créé à une époque où cela se faisait plutôt sur papier ou sans outils adaptés. OmniFocus ne permet d’attribuer qu’un seul contexte à une tâche. Un système d’étiquettes serait aujourd’hui probablement plus souple et plus efficace (pouvoir par exemple attribuer les contextes @voyage et @gare à une même tâche).

Peu de choses à dire sur les contextes, c’est simple et ça marche bien. Un des avantages d’OmniFocus est de permettre de personnaliser l’affichage des tâches dans un contexte en fonction de ses préférences. Si je reprends mon exemple précédent de trois tâches :

  • Rédiger le document (fait)

  • Insérer les images (à faire)

  • Demander le droit d’utiliser les images (à faire)

  • Si je demande d’afficher les tâches disponibles, OmniFocus va afficher la tâche Insérer pour un projet séquentiel, et les tâches Insérer et Demander pour un projet parallèle.

  • Si je demande d’afficher seulement la première tâche disponible, OmniFocus va afficher la tâche Insérer uniquement, que le projet soit séquentiel pour parallèle.

Maintenant que nous avons couvert toutes les étapes du processus GTD, attardons-nous sur quelques fonctionnalités qui font d’OmniFocus un outil bien plus puissant que tous les concurrents. Et commençons par les perspectives.

Définir des perspectives personnalisées

Les options d’affichage et de filtrage d’OmniFocus sont très nombreuses, et permettent de couvrir presque tous les cas de figure. Mais vous n’avez probablement pas envie de redéfinir l’ensemble des filtres et critères à chaque fois. Heureusement, OmniFocus vous permet de sauvegarder une vue et ses options d’affichage dans des « perspectives ». Pour revenir à votre vue préférée, il suffit alors de cliquer sur son icône dans la barre latérale.

OmniFocus Mac iPhone et iPad

Voici quelques exemples de ce qu’il est possible de faire avec les perspectives :

  • Créer une perspective pour n’afficher que les tâches disponibles dans un ensemble de contextes précis.
  • N’afficher que les projets en cours d’exécution, pour lesquels aucune tâche n’est active.
  • Afficher toutes les tâches dont la date d’échéance est aujourd’hui.

Synchronisation “push”

Omni Group propose plusieurs méthodes pour synchroniser vos données entre vos différents appareils : via leur serveurs (plus simple) ou via votre propre serveur (plus sécurisé). Personnellement j’utilise la synchronisation via leurs serveurs. La configuration est assez simple et la synchronisation rapide.

OmniFocus peut utiliser la synchronisation “push”, autrement dit lorsqu’un élément est modifié sur un appareil, les modifications sont envoyées presque instantanément sur les autres appareils. Celle-ci peut être désactivée si vous le souhaitez.

À noter que ce service est totalement gratuit, ce qui aide à faire passer le coût initial de la licence.

Intégration mail

Une fonctionnalité très utile est la possibilité de définir une adresse mail spéciale. Tous les emails que vous envoyez à cette adresse vont être automatiquement convertis en tâche. Ça marche très bien !

En conclusion

OmniFocus 2 reste la solution GTD la plus puissante, toutes plateformes confondues, et nous utilisateurs de Mac sommes bien chanceux de l’avoir. La possibilité d’utiliser AppleScript avec la version Mac permet de créer virtuellement n’importe quelle fonctionnalité supplémentaire ou d’adapter les fonctionnalités existantes. Mon seul regret concernant OmniFocus est un « workflow » (processus de travail) parfois perfectible dans les détails, qui pourrait rendre l’utilisation de l’outil plus simple et plus rapide.

Le prix peut certes paraître élevé, mais au final Omni offre gratuitement l’utilisation d’une solution de synchronisation puissante et efficace là où tous les concurrents font payer un abonnement qui revient au final bien plus cher.

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Réflexion contre instinct

Notre cerveau intègre l’information par deux chemins. Le premier chemin est celui de la réflexion ; si on nous dit quelque chose nous mettons en route tout un processus de réflexion pour vérifier si ce qui est dit est correct ou non. Le deuxième chemin est celui de l’instinct. Si quelqu’un nous donne un coup de poing nous allons réagir instantanément pour nous protéger.

Le chemin de la réflexion est celui à prendre pour tout ce qui est réflexion et prise de décision complexe. Le chemin de l’instinct pour les situations demandant une réaction immédiate. Utilisez la réflexion pour éviter un coup, vous le prendrez en pleine figure. Utilisez l’instinct pour des décisions compliquées, vous ferez n’importe quoi. Certaines personnes disent que l’instinct est la meilleure façon de prendre des décisions complexes, mais c’est faux. Elles confondent capacité à prendre une décision instantanée basée sur l’expérience (bon) et prise de décision par réflexe instinctif (mauvais).

Être un homme politique raisonné, c’est utiliser un discours qui privilégie le chemin de la réflexion. Être populiste ou démagogue, c’est privilégier le chemin de l’instinct.

Le chemin de l’instinct pour gouverner un pays est plus facile, plus séduisant, plus direct. Mais il ne mène à rien de bon sur le long terme.

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Trop célèbre pour se préparer

Vous le connaissez probablement. Ce personnage qui a l’habitude de parler en public et d’être écouté grâce à sa notoriété. Il vient d’être invité à présenter lors d’un événement TEDx. Pourquoi se préparerait-il ? Ça se passe toujours bien lorsqu’il parle et les gens applaudissent.

Oui, c’est vrai. Tout comme les gens applaudissent lorsqu’une personne célèbre fait un discours chiant et incompréhensible.

Mais TEDx c’est différent. Le présentateur se doit de se préparer, quelle que soit sa notoriété. C’est une question de respect pour le public ; il montre par là qu’il n’est pas aveuglé par sa célébrité et qu’il a l’humilité de se préparer, de prendre le temps de s’intéresser réellement à son public. Car au cœur d’une présentation TEDx, il y a cette valeur d’échange, d’égal à égal, entre le speaker et l’audience. C’est ça qui donne ce ton si particulier aux TED Talks.

Pendant 18 minutes, le présentateur met sont Ego de côté et se met au service du public, qu’il soit ancien Président des États-Unis ou jeune étudiant inconnu. Ne pas se préparer, c’est refuser ce contrat moral d’entrée de jeu. Pour moi, c’est un critère disqualifiant pour un speaker.

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Sept techniques pour accrocher l’attention du public lors d’une présentation

Vous vous souvenez de l’article intitulé « Vous ne croirez jamais ce truc bizarre pour capter l’attention du public lors d’une présentation » ? C’était un gros hameçon pour attirer les lecteurs. Mais existe-t-il d’autres techniques éprouvées ? Oui ! C’est ce que je vous dévoile dans l’article de cette semaine : sept exemples de techniques pour accrocher l’attention de votre public lors d’une présentation.

1. Poser une question rhétorique pour attiser la curiosité.

Une question rhétorique, c’est une question à laquelle vous allez apporter vous-même la réponse dans la présentation. Par exemple :

  • « Quelle est la couleur qui revient le plus dans les rêves ? »
  • « Comment peut-on ouvrir une porte fermée de l’intérieur ? »

À chaque fois, il faut que la question rhétorique soit surprenante et suffisamment forte pour attiser la curiosité de l’audience.

2. Présenter un fait surprenant pour attiser la curiosité.

Au lieu de poser une question rhétorique, on présente un fait peu connu qui va donner envie au public d’en savoir plus.

  • « Saviez-vous que sur nos 8 heures de sommeil, seulement 2 sont réellement utiles ? »
  • « J’ai fait une découverte récemment. C’est que la Terre n’est pas ronde. Non, la Terre n’est pas ronde. En effet elle est légèrement aplatie aux pôles… » (notez la répétition du fait)

Il est possible de combiner fait surprenant et question rhétorique : « Saviez-vous qu’en moyenne, les antivols de vélo ne résistent que quelques secondes aux voleurs ? Mais alors, existe-t-il une méthode efficace pour empêcher le vol de son vélo ? »

3. Faire une promesse forte

Vous promettez un bénéfice au public d’entrée de jeu.

  • « À la fin de cette présentation, vous saurez deviner quand un homme politique ment. »
  • « D’ici 20 minutes, les mécanismes de base de la physique quantique n’auront plus secrets pour vous. »
  • « Dans 5 minutes, vous n’aurez plus jamais à remplir un formulaire papier vous-même ! »

Ne faites pas de promesses impossibles, personne ne vous croira si vous dites « À la fin de cette présentation, vous saurez comment régler l’heure de votre four à micro-ondes. »

4. Raconter une anecdote pour créer une émotion.

Cela peut être de la sympathie, de la peur, du dégoût, peu importe tant que cela sert votre présentation.

  • « Je rentrais chez moi à pied. À 10 mètres de ma porte, je sens quelque chose de mou sous ma chaussure, je viens de marcher dans une énorme crotte de chien ! » Peut s’ensuivre une présentation sur la propreté canine.
  • « Ça c’est ma nièce, elle a 5 ans et pour elle tout est une surprise ! » pourrait être le début d’une anecdote sur redécouvrir les plaisirs simples.

D’ailleurs, nous conseillons de ne pas raconter des blagues, mais plutôt des anecdotes qui peuvent être drôles. C’est beaucoup moins risqué et beaucoup plus plaisant.

5. Présenter une image forte pour créer une émotion

Au lieu d’une anecdote, on peut montrer et commenter une image forte. Une personne en situation de détresse. Une photo magnifique d’un océan déchaîné. Si vous choisissez la bonne image le public s’en souviendra pendant très longtemps.

6. Réaliser une action surprenante

Par exemple, vous arrivez sur scène avec une caisse remplie de balles de ping-pong. Toutes exactement les mêmes. Puis vous commencez à les examiner une à une. Et au fur et à mesure vous en triez une partie à gauche, une partie à droite. Le public vous observe et est perplexe. Qu’est-ce que vous pouvez bien trouver de différent à ces balles qui sont rigoureusement identiques ? Cela va automatiquement déclencher la curiosité du public.

7. Mimer une scène

Vous mimez le comportement d’un recruteur, qui reçoit des CVs et les évalue sur base de préjugés : ah, une femme, …, évidemment elle s’est arrêtée de travailler pendant plusieurs mois pour s’occuper de son bébé. Et elle fait de la course à pied, ça va la distraire de son travail… Ah un homme, il a pris un congé paternité, c’est un père exemplaire, et il fait du sport il prend soin de son corps, c’est très bien ! Puis vous révélez qu’en réalité les deux CV sont rigoureusement identiques, seul le nom et le sexe de la personne ont été changés. S’ensuit une présentation sur nos préjugés.

7,5. Interagir avec le public

Probablement une des accroches demandant le plus de confiance en soi et une capacité à improviser pour s’adapter aux réactions parfois inattendues. Vous pouvez par exemple proposer au public de bouger s’il a été assis depuis longtemps, ou de réaliser une action comme se présenter à son voisin.

Pour conclure…

Quelle que soit l’accroche que vous choisissiez pour votre présentation, celle-ci ne sera efficace que si elle est :

  • surprenante,
  • provoque une émotion dans le public et
  • est en lien avec votre sujet ! (je préfère quand même le rappeler)

Alors, quelle technique allez-vous utiliser pour accrocher l’attention de votre public ?

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Test de Microsoft OneDrive sur Mac

En résumé : si vous avez déjà Dropbox et que vous n’avez pas besoin des fonctions de collaboration de Office Online, restez sur Dropbox. OneDrive fonctionne correctement, mais est plus lent que Dropbox et offre moins de fonctionnalités. Son seul avantage est l’intégration plus poussée, mais très perfectible, avec Office Online.

Si vous vous demandez pourquoi lire mon test plutôt que celui d’un site spécialisé, c’est parce que j’utilise Office 365, Dropbox et OneDrive tous les jours. De plus, je suis totalement indépendant de Microsoft, je n’ai pas à être gentil avec eux pour préserver mon droit d’accès à quoi que ce soit.

OneDrive : les bases

OneDrive est un des services de stockage dans le Cloud de Microsoft. Parce que rien n’est jamais assez compliqué chez Microsoft, OneDrive est un service différent de OneDrive for Business, il ne faut donc pas confondre les deux. Un peu comme Skype et Skype for Business, qui sont deux trucs différents aussi. Et Office et Office for Business sont différents mais très similaires et compatibles. J’espère que vous suivez toujours.

Il y a trois manières d’accéder à OneDrive depuis son Mac :

  • Via l’interface web en utilisant un navigateur comme Safari ou Firefox.
  • Via l’app OneDrive téléchargeable gratuitement depuis l’App Store.
  • Via une des applications Office 365 : Word, Excel ou PowerPoint. Les autres, comme Microsoft Publisher, ne sont pas disponibles sur Mac, mais franchement vous ne ratez rien.

L’app OneDrive va créer une copie locale des fichiers OneDrive stockés dans le Cloud, et il est possible de limiter la copie locale à une liste de dossiers sélectionnés. L’avantage, c’est que l’ouverture et la sauvegarde de fichiers en local est beaucoup plus rapide que sur un serveur distant.

OneDrive Local et Cloud

Notez bien la différence entre OneDrive Local et OneDrive Cloud, car c’est déterminant pour la suite de l’article.

En théorie avec l’app OneDrive on a le meilleur des deux mondes : le stockage dans le cloud avec les fonctions de collaboration et de partage d’Office 365, et la vitesse d’accès aux fichiers du OneDrive local. Mais malheureusement ce n’est pas le cas, la faute à des petits défauts d’intégration qui viennent tout gâcher.

Premier point qui fâche : c’est lent

Le service de Microsoft est trop lent. Par exemple j’ai essayé d’ouvrir une présentation de 30 Mo dans le Cloud OneDrive depuis PowerPoint, et il a fallu plus d’une dizaine de minutes pour la télécharger et l’ouvrir (débit misérable de quelques centaines de ko sur une connexion câble de 100 Mbps). Peut-être serez-vous plus chanceux que moi sur ce point.

OneDrive C’est lent

Une intégration cloud - local à revoir

Le truc le plus frustrant avec OneDrive Mac, c’est que lorsque vous ouvrez un document Office dans votre dossier OneDrive local, Office est trop bête pour comprendre qu’il s’agit d’un document déjà stocké dans le cloud. Si vous essayez d’obtenir un lien pour partager le document avec d’autres personnes, il va vous dire qu’il faut d’abord sauver le document sur… OneDrive (sous-entendu OneDrive Cloud), alors que c’est déjà le cas. Pour obtenir le lien, il faut donc fermer la copie locale, et ouvrir la copie Cloud…

… Et lorsque vous essayez d’ouvrir la copie OneDrive Cloud, Office n’est pas bien malin non plus. Il se rend pas compte qu’une copie locale complète existe déjà et il télécharge à nouveau 100% du document à une allure d’escargot (franchement, c’est vraiment lent comparé à Dropbox). Mais au moins vous pouvez obtenir le fameux lien de partage du document.

Vous êtes donc obligé de choisir entre éditer la copie locale d’un document en bénéficiant de la vitesse ou éditer la copie cloud en bénéficiant des options de collaboration et de partage. OneDrive ne devrait pas nous forcer à choisir et devrait nous permettre de bénéficier du meilleur des deux mondes sans que l’utilisateur n’aie à se poser de question.

LA raison d’utiliser OneDrive : l’édition collaborative de documents

Il y a une raison bien précise pour laquelle j’ai voulu utiliser OneDrive. C’est que mon métier m’amène très souvent à partager et à collaborer sur des documents Office avec des collègues ou des clients.

Malheureusement là encore, il reste trop de bugs pour que cela soit réellement efficace au-delà d’une collaboration très simple. Par exemple il m’est arrivé plusieurs fois qu’un document se retrouve verrouillé en accès pour une raison inconnue, ou que PowerPoint multiplie de manière anarchique les « Masters » de slides comme d’autres les petits pains lors d’une édition collaborative à plusieurs. De plus comme mentionné plus haut si vous ouvrez la copie OneDrive Locale, Office n’est pas assez intelligent et ne comprend pas qu’il s’agit d’un document disponible dans OneDrive Cloud, et ne vous fait pas bénéficier des fonctions d’édition collaborative.

Au final c’est bien mieux qu’Office pré-365, mais insuffisant face à des outils comme Google Docs où l’édition collaborative fonctionne sans efforts.

Conclusion

Je tire une dernière fois sur l’ambulance. OneDrive est incapable de gérer tous les caractères dans les noms de fichiers, alors que Dropbox le fait sans aucun problème depuis des années. Enfin la fonction de sauvegarde des différentes versions de documents de Dropbox est bien plus sécurisante et aboutie que celle de OneDrive.

En l’état il est donc impossible de recommander OneDrive face à Dropbox. Pourtant Microsoft n’est pas loin, en réalité il n’y a que deux choses à améliorer pour faire de OneDrive un bon service :

  • Améliorer la vitesse
  • Corriger l’intégration fichiers locaux - cloud pour la rendre totalement transparente lorsqu’on utilise Office 365.

Allez Microsoft, un effort et OneDrive peut devenir une bonne solution de stockage Cloud.

OneDrive Local et Cloud

Oui, cette dernière image est totalement inutile.

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