Pierre Morsa

ce bon vieux blog

Réflexions de comptoir

Au risque de me répéter, je répète qu’il faut répéter (sa présentation)

Il y a trois semaines avait lieu TEDxIÉSEGLille. J’ai apprécié chacune des trois éditions de cet événement organisé par les étudiants de l’IÉSEG Lille, et je suis chaque année impressionné par le dynamisme de l’équipe et la qualité des intervenants.

Mais si je reviens sur TEDXIÉSEGLille c’est parce que cet événement a une fois encore confirmé l’évidence : les meilleurs intervenants combinent toujours fond, forme et préparation. Fond, forme et préparation. Oui, pré-pa-ra-tion. Rien à faire, les intervenants qui n’avaient pas fait de répétitions de qualité auparavant partaient avec une longueur de retard.

Une bonne préparation couvre tous les éléments d’une bonne présentation :

  • La préparation de l’histoire, que ce soit sous forme de texte complet ou simplement sous forme de liste des points les plus importants.
  • La préparation des visuels adéquats, en particulier les slides.
  • La préparation de l’orateur, avec des répétitions dans des conditions les plus proches possibles des conditions réelles. Par exemple, simplement lire son texte n’est pas une bonne répétition. Lire son texte à haute voix est déjà mieux pour entendre comment il sonne, mais ce n’est pas du tout suffisant. Répéter devant d’autres personnes et se filmer, c’est déjà beaucoup mieux. Répéter sur scène avec un micro et les spots dans la figure, c’est l’idéal.

N’oubliez pas qu’il faut répéter plusieurs fois pour éviter le paradoxe de la répétition !

Certains intervenants qui prennent la parole en public régulièrement peuvent bien s’en sortir malgré tout, l’expérience compensant le manque de préparation. Mais au lieu d’êtres très bons ces intervenants pourraient être exceptionnels s’ils se donnaient la peine de vraiment préparer leur intervention. La préparation, c’est ce qui fait la différence entre un bon conférencier lambda et un Hans Rösling.

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Apple préparerait une nouvelle gamme de Mac

Apple s’apprêterait à lancer une nouvelle gamme de Mac pour combler les vides laissé en entrée, milieu et haut de gamme. Cette gamme aurait été conçue tout particulièrement pour adresser les griefs souvent énoncés par les internautes dans les commentaires des sites et sur les forums spécialisés. Comme pour le dernier modèle d’iPad qui est devenu plus épais pour répondre aux critiques, Cupertino compte bien redresser la situation et arrêter de faire des ordinateurs trop fins, trop design ou intégrant les dernières évolutions de la norme USB. C’est pourquoi le nouveau boîtier s’inspirerait de la taille et des lignes d’un panier à linge dont le design aurait particulièrement plu à Jony Ive. La connectique serait très riche, avec un port USB-C, un USB 3, un Thunderbolt 3, un Thunderbolt 2, Un DisplayPort, un mini DisplayPort, un FireWire 800, un FireWire 400, un port série, un port parallèle, un port SCSI, un port VGA un port d’attache et un port ADB. L’abandon de la prise casque serait par contre confirmé, comme sur l’iPhone.

Tim Cook serait très impliqué dans la mise au point des nouvelles machines. Face aux hésitations de l’agence de publicité il aurait lui-même choisi le nom de la nouvelle lignée : Ferporma. 5to9Mac parle d’un choix de couleur très osé, brun très clair au nom évocateur de sand white, couleur connue au siècle dernier sous le nom de beige. Faisant preuve d’un courage incroyable, Tim aurait rejeté l’idée d’Angela d’ajouter un motif de lignes blanches, noires et rouges formant des carreaux. La coque ferait la part belle aux plastiques nobles pour ce qui serait le meilleur Mac Ferporma jamais conçu.

Certains analystes particulièrement attentifs aux volumes de lecteurs de CD-ROM commandés par la firme à la pomme depuis janvier tablent sur une disponibilité des Mac Ferporma au cinquième trimestre de cette année.

Voilà pas . fr

Note : je suis admiratif devant le courage et l’abnégation de ces journalistes qui font des carrières entières à écrire des articles au conditionnel. C’est vraiment chiant.

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La télécommande PowerPoint presque idéale : Logitech Spotlight

Mise à jour du 2018-05-03 : je possède désormais la Logitech Spotlight et j’ai pu l’utiliser sur plusieurs événements de presque 1000 personnes. Je confirme que cette télécommande fonctionne très bien, et j’ai mis à jour l’article avec mon expérience.

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que j’ai enfin trouvé une télécommande PowerPoint avec une ergonomie correcte : la Logitech Spotlight. La mauvaise, c’est qu’elle coûte un bras. Donc il ne faut pas en acheter deux, sinon vous ne pourrez plus l’utiliser1. Elle est cependant de temps en temps en promotion sur certains sites à un prix un peu plus abordable, autour de 75 € (je ne dis pas lequel, car pas de liens commerciaux ici).

L’excellent site dédié au Mac macg.co en a publié un test il y a quelques semaines.

Télécommande PowerPoint Logitech Spotlight

La raison principale pour laquelle je recommande cette télécommande par rapport aux autres modèles n’est pas parce qu’elle a plus de fonctionnalités, mais parce qu’elle en a moins : il n’y a que trois boutons, et le bouton principal est plus gros que les deux autres. Des deux télécommandes, je préfère la couleur gris foncé, plus discrète, mais je trouve que le contraste du bouton principal est meilleur sur la version couleur or. Apple en vend également une version spéciale, gris argent. À ma connaissance seule la couleur change.

Car l’ergonomie est la clé d’une bonne télécommande. Par exemple, regardez le modèle ci-dessous :

Télécommande PowerPoint Logitech R400

Il n’a que 6 boutons, pourtant je ne compte plus le nombre de présentateurs qui se sont trompés de bouton parce qu’ils sont stressés, reviennent en arrière, mettent l’écran en mode « noir » ou éteignent la télécommande (ça marche plus ! Ça marche plus !)

Il aura juste fallu 20 ans aux fabricants pour comprendre que le seul bouton vraiment important c’est le bouton avancer, et que plus il y a de boutons, plus il y a de risques d’erreur. En fait même la fonction Spotlight est superflue dans 99 % des cas si la présentation respecte les règles de simplicité et de clarté, mais elle est astucieuse.

Autres avantages de cette télécommande :

  • une recharge d’une minute de la batterie intégrée suffit pour présenter 3 h, dixit le fabricant. Adieu le problème des piles vides au mauvais moment !
  • la télécommande supporte aussi bien Bluetooth qu’un adaptateur sans fil USB. J’ai testé, et elle permet bien de changer les slides sur un iPad.

Je l’ai testée dans plusieurs grandes salles, avec la régie distante de 15 à 20 mètres de la scène, et la salle bondée. Le signal passe bien et sans interruption. Les slides avancent et reculent parfaitement, que ce soit avec PowerPoint ou Keynote.

Il est possible d’installer un logiciel complémentaire fourni par Logitech pour activer des fonctions supplémentaires sur la télécommande. Ma recommandation est claire : n’installez pas ce logiciel. La télécommande fonctionne très bien sans. Ne l’installez que si vous avez vraiment une bonne raison d’utiliser une de ses fonctionnalités.

Bref, la Logitech Spotlight est mon choix numéro 1 et je vous la recommanderais les yeux fermés si elle ne coûtait pas aussi cher.

Une bonne télécommande PowerPoint à un prix abordable

Heureusement il existe d’autres modèles de télécommande avec une ergonomie certes moins bonne, mais acceptable. Parmi tous les modèles que j’ai pu utiliser personnellement, mon préféré est ce modèle de chez Kensington :

Télécommande PowerPoint Kensington

Les boutons sont bien séparés, et il n’y en a que quatre, ce qui limite le risque d’erreur. Son seul défaut est une portée assez réduite, ce qui veut dire que cette télécommande est déconseillée dans les grandes salles.

Je ne donne volontairement pas de lien direct vers un site de vente en particulier, mais il est facilement trouvable.

Une télécommande vraiment pro

Enfin je mentionne ici le système de télécommande Perfect Cue Mini de DSan, car c’est le modèle utilisé dans les gros événements, en particulier par Apple lors de ses Keynotes. Je ne sais pas si une autre boîte fabrique un truc équivalent, parce que je n’ai jamais vu que ce modèle qui est utilisé partout. Pour les présentateurs trop nerveux pour contrôler directement leurs slides, il y a un système de lumière (un Pavlov, comme on dit dans le milieu). Lorsque la lumière verte s’allume, un opérateur humain fait passer le slide suivant en réalisant une habile manipulation consistant à appuyer son index sur la touche flèche droite de l’ordinateur. Lorsque la lumière rouge s’allume, pareil mais sur la touche flèche gauche. Si les lumières clignotent sans arrêt comme dans une boîte de nuit, l’opérateur ne fait rien parce que ça veut dire que le présentateur fait n’importe quoi. Voilà, c’est vraiment trop old school comme truc.

En conclusion

Franchement, une télécommande bon marché suffira pour la plupart d’entre nous. Personnellement je ne me formalise plus trop, j’utilise le premier modèle que je trouve pour remplacer la télécommande que je viens de perdre.

À mon avis l’achat du modèle Logitech Spotlight n’est vraiment justifié que si vous organisez un événement style TEDx où vous devez donner la télécommande à différents intervenants qui n’ont pas eu le temps de se familiariser avec son maniement, ou si présenter est votre métier.

Enfin le Perfect Cue Mini n’est pas pratique du tout pour un usage particulier. Il ne convient que pour les événements disposant de grosses régies.


  1. Humour ↩︎

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Nomade Digital, étape 3 : shit happens

Aujourd’hui j’ai simplement envie de reposter cette vidéo.

J’ai envie de la poster parce que elle est juste parfaite. L’attitude de la personne interviewée. L’attitude du premier enfant qui rentre, puis le plus jeune qui arrive, et enfin l’attitude de la maman qui vient les rechercher en catastrophe.

Certains vont rigoler, se moquer de lui et dire à quel point c’est stupide. Mais je peux dire que soit ces personnes n’ont pas d’enfants, soit elles n’ont jamais travaillé depuis leur domicile. Personnellement je retiens qu’il a l’air d’être un super papa et que ses enfants ont l’air très heureux ! La démarche de la petite fille est juste géniale !

Mais là où les gens voient juste une vidéo marrante, je vois un choix de vie. En effet, on peut choisir de vivre sans avoir ce risque, travailler dans un environnement 100% « professionnel » dans les bureaux de l’entreprise, et ne voir ses enfants que le soir à 21h lorsqu’on est crevé et super énervé. Ou on peut choisir de vivre en acceptant les petits désagréments du travail à domicile, et passer du temps de qualité avec ses enfants et les voir grandir. C’est le choix que j’ai fait.

J’aurais pu être cette personne, si seulement j’avais quelque chose d’assez intéressant à dire pour être interviewé par la BBC. La porte de mon bureau ne ferme pas à clé, mes enfants ont leur chambre juste à côté, et j’ai déjà eu plusieurs cas où ils m’ont interrompu pendant une conversation sur Skype. Mais cela fait partie des petits désagréments de la vie du travailleur à distance. Pour rien au monde je ne voudrais abandonner cette vie pour retourner m’enfermer dans les locaux d’une grande entreprise.

Le joli profil public c’est bien, mais on fait tous des conneries

Lorsqu’on regarde la page Facebook des gens, on a l’impression de regarder des êtres parfaits, qui ne mangent que des mets succulents et ne vont jamais au McDo. Vous-même si vous lisez mon blog vous pensez peut-être que je suis super organisé avec mon système GTD en acier mercerisé. Sauf que non. Il y a quelques mois j’ai commis la plus grosse erreur de ma carrière : je me suis trompé de date pour une après-midi de coaching. Étant déjà occupé ailleurs, mon client a dû trouver une solution sans moi. Ça ne m’était jamais arrivé, mais cela prouve que malgré tous les trucs GTD et autres, je ne suis pas infaillible.

La vie n’a pas de commande annuler, alors fuck

Ben oui, une fois que le problème est arrivé, on ne peut pas revenir en arrière. Alors fuck. En termes plus polis, je veux dire par là que je vois trop de personnes revivre le problème pendant des jours, des semaines, voire des mois et gaspiller leur énergie à se dire j’aurais dû faire ça, oh la la que va-t-on penser de moi, etc. Ce qui est fait est fait. On fait comme les pilotes de coures après un crash. On fait reset dans sa tête, on se concentre sur la tâche en cours, et au prochain passage on fait la petite correction nécessaire pour améliorer sa trajectoire.

Du crash on tire une opportunité pour s’améliorer.

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