Pierre Morsa

ce bon vieux blog

Réflexions de comptoir

La recette d’un TEDx réussi

Qu’est-ce qui fait un événement TEDx réussi ? La qualité des Speakers ? Oui, bien sûr. La qualité des organisateurs ? Sans aucun doute. Ce sont les ingrédients de base indispensables, mais ils ne sont pas suffisants pour créer un événement exceptionnel. Il y a autre chose. Après y avoir longuement réfléchi, je pense que cet élément, c’est la recette de l’événement. Tout comme un bon plat demande d’avoir un équilibre entre les différentes saveurs, un événement TEDx réussi va équilibrer les différents sujets abordés pour concocter un programme particulièrement savoureux.

Concrètement un bon événement TEDx ne se résume pas à une série de bonnes présentations. Il faut aussi avoir un bon “mix” entre sujets de fond, histoires personnelles et performances artistiques, et faire en sorte que ces différents sujets s’accordent bien entre eux. C’est ça que j’appelle la recette de l’événement.

Les sujets de fond constituent l’ossature d’un bon TEDx. Qu’ils traitent de la science, du design, de l’art, de la cuisine de la philosophie ou de tout autre sujet, ils doivent poser les bonnes questions et apporter des éléments de réflexion nouveaux qui vont enrichir le débat.

Les histoires personnelles doivent être inspirantes, amusantes, émouvantes. Elles doivent ouvrir la petite fenêtre cachée que personne ne remarque mais qui donne un point de vue unique sur le monde.

Enfin une ou deux performances artistiques, en particulier musicales, vont apporter une touche de fraîcheur et de légèreté au programme. Sauf si c’est moi qui joue de la guitare, dans ce cas rien ne peut sauver votre événement.

En repensant aux événements TEDx que j’ai préféré, je pense vraiment que c’est la qualité de cette recette qui fait la différence entre les bons TEDx et les excellents TEDx.

Et vous, qu’est-ce qui vous fait apprécier un événement TEDx plus qu’un autre ?

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Tim Cook : pour une poignée de Dollars

Si vous suivez l’actualité d’Apple vous êtes au courant qu’un événement a eu lieu jeudi 27 octobre 2016 pour la présentation des nouveaux Macs. Pour replacer le contexte, cet événement était très attendu par les aficionados du Mac car cela faisait longtemps, très longtemps même, que de nouveaux produits n’avaient pas été présentés. Imaginez, plus d’un an et demi sans mise à jour des MacBook Pro, et plus de trois ans, oui, trois ans, sans mise à jour du Mac Pro, une machine censée répondre aux besoins des professionnels !!! Hélas, après l’événement un sentiment de déception et de frustration prédomine dans la communauté Mac. Beaucoup de personnes sont reparties avec le message « les nouveaux MacBook Pro sont biens, mais beaucoup trop chers ».

On pourrait se focaliser sur l’augmentation de tarif de la gamme pour expliquer le sentiment général. Et oui, de manière objective l’entrée de gamme MacBook est trop chère et déconnectée de la réalité du marché. Mais ça ne suffit pas à expliquer le problème. Après tout les Macs ont objectivement toujours été chers par rapport à la concurrence, toujours un peu moins puissants, et ce n’est pas la première fois ni la dernière que leurs prix augmentent. Et oui les dernières machines sont probablement ce qui se fait de mieux aujourd’hui en matière d’ordinateur portable ; pas les plus puissantes, mais un parfait équilibre entre puissance, ergonomie et design.

Alors, qu’est-ce qui cloche ? Tout ce qu’il y a autour du MacBook Pro.

Mac de bureau : encéphalogramme plat. Beaucoup pensent qu’Apple est en train de tuer le Mac de bureau à petit feu. En proposant une machine, le Mac Pro, inadaptée aux besoins des professionnels, peu fiable et non mise à jour depuis plus de 1000 jours. Incroyablement, Apple se permet de passer le message aux Pros « démerdez-vous, on n’en a rien à cirer de vos besoins ». Mais Apple, faut se réveiller. Peut-être que les volumes de vente du Mac Pro sont faibles, mais cette machine fait partie d’une gamme qui a besoin du Mac Pro pour exister. Tuer le Mac Pro, c’est un peu comme laisser disparaître les Lions au sommet de l’écosystème en pensant qu’ils sont peu nombreux et en bout de chaîne alimentaire, alors qu’en réalité ils sont nécessaires à la bonne santé de l’ensemble.

Apple : d’innovateur à société de luxe. Apple est en train de se transformer en société de luxe. Mais l’ADN qui a fait le succès d’Apple n’est pas d’être une société qui vend à des prix élitistes de bons produits. C’est le contraire, l’ADN d’Apple est de faire les meilleurs produits qui changent la vie des gens, et qui en conséquence coûtent plus cher que la moyenne. Et lors du dernier événement tout s’est inversé. Le profit passe avant le produit. Non on ne peut pas prétendre avoir comme objectif d’améliorer le monde lorsqu’on vend l’allonge secteur à 25€. Ce câble coûte quelques centimes à fabriquer. C’est juste une politique de société de luxe à la con qui joue sur le besoin d’image des clients pour vendre des trucs à un prix exorbitant.

Il ne faut pas se tromper : la relative bonne santé du Mac ces dernières années est liée au fait que leurs prix étaient compétitifs, ce qui n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. Et le Mac a besoin de bien se vendre pour exister, car sans volume de vente suffisant les éditeurs vont déserter la plateforme. Steve Jobs disait « nous ne savons pas faire de Mac bon marché ». Et bien il y a un temps pour tout. Peut-être pas bon marché, mais à un prix raisonnable et abordable pour beaucoup.

(note avant de lire la suite : Tim Cook est infiniment plus qualifié que moi pour diriger Apple, c’est juste mon humeur du moment.)

Tim Cook : à l’ouest. Non, en fait Tim Cook n’est pas à l’ouest. Ça voudrait dire qu’il sait où il est, alors qu’en réalité il n’a aucune idée de ce qu’il doit faire pour la suite d’Apple. Tim Cook n’est pas Steve Jobs, et c’est très bien ainsi. Mais il devrait virer toutes les personnes qui veulent faire d’Apple une société de luxe. Remettre les personnes qui sont motivées par créer des produits révolutionnaires au cœur de la machine. Et puis la page Steve Jobs a été tournée, mais l’équipe actuelle garde trop de fantômes de cette époque comme Jonathan Ive (et non Marc Newson n’est pas la bonne réponse).

Il faut rappeler que la santé actuelle d’Apple est incroyablement fragile, car dépendante d’un seul produit, l’iPhone, et que de ce produit dépend un système unique dans le monde High Tech avec les Apple Stores. Si les ventes d’iPhone s’écroulent, tout tombe. Si tout tombe, les actionnaires feront sauter Tim Cook. Si Tim Cook saute, la porte est ouverte pour le nouveau Michael Spindler à la tête d’Apple. Je ne vois pas la prochaine révolution d’Apple arriver, j’espère que Tim Cook, lui, la voit.

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Comment avoir des logos blancs pour ses slides PowerPoint

Apple Tim Cook Black Slide White Logos

Aujourd’hui je vais partager avec vous un de mes meilleurs trucs secrets pour les présentations PowerPoint. Vous avez déjà peut-être vu ces slides d’Apple avec tous les logos de leurs partenaires en blanc sur fond noir. C’est très joli, mais comment font-ils pour obtenir ces logos en blanc ? C’est beaucoup plus facile qu’il n’y paraît.

J’explique ici une méthode pour y arriver ridiculement facilement avec Affinity Photo, un excellent logiciel de manipulation d’images disponible sur le Mac App Store (et un jour sur Windows) et qui dispose d’une fonction redoutable : « erase white paper ».

En général, le truc énervant c’est que l’auteur du tutoriel prend un logo hyper simple pour l’exemple et que dès qu’on veut faire la même chose avec un logo plus compliqué ça ne marche plus. Pas de ça ici. Pour mon exemple j’ai pris le logo de l’ANSSI.

Logo ANSSI

Étape 1 : Supprimer le fond blanc

Avant de recolorier un logo en blanc, il faut… supprimer le fond blanc. Ben oui. Parce que un logo blanc sur fond blanc, ça manque un peu de contraste. Heureusement c’est très simple.

  • Vérifiez que le calque n’est pas verrouillé, si nécessaire cliquez sur le cadenas pour le déverrouiller.
  • Allez dans Filters → Colours → Erase White Paper.

Affinity Photo Erase White Paper

C’est tout pour l’étape 1. Je vous recommande de l’appliquer même si le logo est déjà avec un fond transparent.

Étape 2 : transformer toutes les couleurs en blanc

Dans Affinity Photo sélectionnez la palette “Adjustments”, puis sélectionnez l’ajustement “HSL Adjust”. Poussez le “luminosity shift” à 100%. Voilà. C’est tout. Vous avez transformé votre joli logo tout coloré en un logo tout blanc. Cette astuce fonctionne avec pratiquement tous les logos.

Affinity Photo Luminosité Maximum

(note : j’ai ajouté un fond noir à l’image pour que la modification soit facilement visible).

Et en noir ? Et en niveaux de gris ?

Si au lieu de régler la luminosité au maximum on la met au minimum, le logo devient tout noir. Tout simplement. Mais dans ce cas je trouve que transformer les couleurs du logo en niveaux de gris donne un meilleur résultat. Pour ce faire il suffit de choisir Palette Adjustments → Black & White et vous aurez un logo en niveaux de gris.

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Mes gros Pomodoros de 50 minutes

J’ai un problème lorsque je travaille. Il m’arrive de perdre la notion du temps, et de me retrouver deux heures plus tard sans avoir fait d’interruption. Si les procrastinateurs rêveraient d’avoir ce problème, cela me gêne car travaillant à un bureau debout je ne souhaite pas rester immobile trop longtemps.

C’est pourquoi aujourd’hui je divise mon travail en plages de 50 minutes, entrecoupées de pauses de 7 minutes minimum. Des gros Pomodoros1, quoi. Je suis arrivé à cette durée car le temps d’un Pomodoro standard, 25 minutes de travail + 5 minutes de pause, était trop court pour moi et me forçait à m’interrompre trop souvent ce qui perturbait ma productivité. Pour m’alerter après 50 minutes, j’utilise [Awareness][http://iamfutureproof.com/tools/awareness/], une solution gratuite qui fait un gros “boonnnggggg” lorsque les 50 minutes sont écoulées, et remet le compteur à zéro lorsque je n’ai plus touché l’ordinateur pendant au moins 7 minutes.

Un des reproches que je fais à la méthode Pomodoro est de forcer une interruption au bout de 25 minutes, alors que ce n’est pas toujours la meilleure chose d’un point de vue productivité. L’avantage d’Awareness est qu’il ne me force pas à m’interrompre, si nécessaire je peux terminer ma tâche en cours et décaler la fin de mon Pomodoro de quelques minutes.


  1. la méthode Pomodoro est une méthode qui force une découpe du temps de travail en intervalles de durées strictes : 25 minutes de travail obligatoires suivies de 5 minutes obligatoires de pause. Au bout de 3 Pomodoros, on fait une pause un peu plus longue. C’est donc un type de contrainte choisie visant à améliorer sa productivité. ↩︎

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Proposez trois dates pour fixer un rendez-vous par email

Lorsqu’on veut fixer un rendez-vous par email, ça se passe souvent comme ça :

  • email 1 : “Bonjour, seriez-vous disponible pour un rendez-vous téléphonique ?”
  • email 2 : “Oui, quand êtes-vous disponible ?”
  • email 3 : “Est-ce que le 3 janvier vous convient ?”
  • email 4 : “Oui, le 3 janvier à 10h.”
  • email 5 : “Ah à 10h j’ai déjà autre chose, êtes-vous disponible à un autre moment ?”
  • email 6 : “Non, mais je pourrais le 4 janvier”
  • email 7 : “Non le 4 je ne suis pas disponible”
  • Etc. etc. etc.

Il doit bien exister une autre façon non ? Et oui, il suffit de proposer trois créneaux horaires précis.

  • email 1 : “Bonjour, seriez-vous disponible pour un rendez-vous téléphonique ? Je peux vous proposer le 3 janvier à 10h, le 4 janvier à 9h ou le 6 janvier à 13h. Quel créneau vous conviendrait le mieux ? Si aucun de ces créneaux ne vous convient n’hésitez pas à m’en proposer d’autres.”
  • email 2 : “Bonjour je suis disponible le 6 janvier à 13h.”
  • email 3 : “Merci, confirmé le 6 janvier à 13h !”

Et c’est fini.

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