Parfois, c’est un détail qui fait l’histoire. Un détail qui semble insignifiant.
Ainsi, fin des années 90 Apple prit la décision de racheter NeXT, et non Be, parce que NeXT fonctionnait déjà sur les processeurs Intel. Si NeXT fonctionnait sur les processeurs d’Intel, c’était un peu par accident, à cause d’un projet secondaire lancé par Steve Jobs. À l’époque, NeXT fonctionnait sur les processeurs Motorola, et personne, dans l’équipe NeXT, ne croyait que les processeurs Intel pouvaient être plus performants. Le portage fut mené par un ingénieur de NeXT et deux employés d’Intel. Sans ce travail, peut-être qu’Apple n’aurait pas racheté NeXT. Peut-être que NeXT n’aurait pas survécu. Peut-être qu’Apple n’aurait pas survécu. Peut-être que Steve Jobs aurait été considéré comme un autre dirigeant médiocre.
C’est le genre de détail que de nombreux grands décisionnaires ne regardent pas. C’est le genre de détail qui ne rentre pas dans une présentation PowerPoint ou dans un tableau Excel. Pourtant, ces détails peuvent avoir une influence énorme sur le résultat. Comme la mesure d’un seul capteur d’angle d’attaque qui cause le crash de deux Boeing 737 Max. Comme le joint qui ne supporte pas le froid qui fait exploser la navette Challenger.
Parfois, c’est un détail qui fait l’histoire. La différence entre les vrais visionnaires et les autres, c’est leur capacité à identifier, dans la masse des millions de possibilités, quels sont les détails qui vont déterminer le cours de l’histoire, et de travailler jusqu’à être certains que ces détails critiques contribueront au succès final. Et s’il y a trop de détails critiques à contrôler, comment font-ils ? Ils engagent les meilleurs pour les épauler.