Un jour, il faudra quand même bien accepter que l’être humain ne change pas seul. Il a besoin d’incitation et de contrainte.
J’entends déjà les personnes qui me disent « oui à l’incitation, non à la contrainte ». Ben, le problème, avec cette mentalité, c’est qu’on serait encore en train de rouler à 120 km/h avec 2 grammes d’alcool dans le sang sur les petites routes de campagne sans ceinture. On serait encore en train d’empoisonner les autres, enfants y compris, en fumant dans les espaces publics clos. On pourrait se promener en tabassant les personnes qui ne nous plaisent pas pour leurs idées ou leur couleur de peau. Au nom de quoi ? D’une perversion du concept de la liberté donnant droit de nuire aux autres.
Pour changer nos habitudes, pour nous éviter de nuire à autrui, cela passe forcément par la contrainte. Parce que sinon notre égoïsme naturel nous poussera toujours à préférer notre propre intérêt à l’intérêt général. Je sais, nous ne voulons pas l’admettre, moi y compris, mais c’est la vérité.