Pourquoi travailler quand on peut racketter ? Non, mieux : pourquoi se fatiguer à racketter alors que les esclaves de l’État peuvent le faire pour nous ? Cette devise, c’est celle de Copie France, organisme qui rackette joyeusement les français pour le compte des boîtes privées.
À la base, « copie privée » est un concept qui au autant de sens que « eau sèche » :
- Soit on a le droit de faire une copie privée, et dans ce cas il n’y a pas à payer pour cela (pour rappel, vous avez déjà payé le droit d’écouter la musique). De plus, avec le développement du streaming légal (et ce malgré l’autosabotage des ayants droit pendant de nombreuses années), le stockage local de musique est de plus en plus rare.
- Soit on n’en a pas le droit, et dans ce cas vous vous faites ponctionner une redevance sur une activité illégale.
Ponctionner une redevance sur une activité illégale ? Ah, mais, c’est exactement le même business model que le boss du dealer du coin qui laisse faire le sale boulot par les petites mains. Ici, le dealer c’est Copie France (en réalité les grosses boîtes détenant les droits) et l’État (en réalité les élus) est la petite main. Et oui. C’est bien triste mais c’est comme ça.
Sommet de l’absurdité ? Aujourd’hui Copie France se bat pour faire étendre la redevance aux appareils reconditionnés. Non contents de vous racketter une fois, ils vont vous racketter une deuxième fois. Et cela marche, nos élus suivent bien sagement les recommandations des racketteurs.
Je sais, on va me sortir l’argument de la survie de l’industrie de la culture, bla bla bla, etc. Le besoin de survie de la culture, que je ne nie pas, ne peut pas justifier la ponction d’une taxe basée sur un argument absurde.
Et où part l’argent ? Ah, vous êtes cons ou quoi, le chef du réseau de revente de drogue local ne va pas vous dire comment il dépense son argent. Pareil pour Copie France : l’utilisation exacte de l’argent collecté est pour le moins opaque. Le minimum serait que l’on puisse connaître de manière transparente la destination de l’argent collecté.
Au final, Copie France n’est qu’un détail, et il y a des problèmes plus importants que celui-là. Mais il est symptomatique de la situation actuelle.