Les dessins animés que nous aimons sont liés à l’époque où chacun d’entre nous grandit. J’ai grandi pendant les années 70, et je fais donc partie de la génération Goldorak, Capitaine Flam, Albator et Ulysse 31. Il y en avait bien d’autres, mais je ne cite que mes préférés, qui ont bien sûr en commun le thème de l’espace.
Je me souviens que j’avais un ami musicien qui m’avait dit que la musique de Capitaine Flam était très bien, sans y prêter plus d’attention. C’est en ré-écoutant récemment la bande son originale de ce dessin animé que je me suis rendu compte que les compositions de l’époque étaient en effet vraiment bien construites, même si typiques de la musique de l’époque. La version originale japonaise a ainsi été composée par Yuji Ohno :
Essayez d’imaginer mobiliser autant de musiciens aujourd’hui pour enregistrer un générique de dessin animé… En cherchant « Captain Future Yuji Ohno », vous devriez trouver la bande-son complète. Yuji Ohno a composé de nombreuses musiques de dessins animés, dont Lupin et Cobra.
De nombreux pays ont adapté la bande-son originale, souvent pour des raisons de droits. Ainsi, en France, on a le fameux générique composé :
J’ai un petit faible pour la version allemande, composée par Christian Bruhn, qui reprend un style de chant typique des années 70 :
Le truc qui m’a toujours fait halluciner, c’est que c’est Didier Barbelivien et Éric Charden, de Stone et Charden, qui ont composé et interprété la musique d’Albator. Ça m’a toujours fait marrer de penser à ces adultes, artistes connus, en train de chanter le plus sérieusement du monde les paroles de ces dessins animés :
Pour le coup, cette version n’a vraiment rien à voir avec le style et l’ambiance de la musique d’origine :
Pour l’anecdote, la série Albator 78 n’a pas de fin en France, le dernier épisode n’ayant jamais été diffusé. Pourquoi ? Parce que le combat de fin était totalement inapproprié pour un public jeune… Et franchement, cette fin c’est n’importe quoi.
Enfin la musique de bataille vaut la peine pour le petit passage qui ressemble à « v’la le bon vent, v’la le joli vent » - une fois qu’on le sait, on ne peut pas s’empêcher de faire le rapprochement.
Voilà, rien d’autre. C’était juste un moment de partage musical juste pour le plaisir.